Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 13:04

Je suis la pluie qui coule du toit, 

La noirceur dans la nuit. 

Je suis le pli qui pousse tes choix,

La peur dans la folie.

 

Je suis sécheresse des yeux flous,

Fluage dans l'engrenage.

Je suis l'ivresse des temps doux,

L'image d'un vieux sage.

 

Je ne peux qu’offrir

Mon ciel en papier

Modulé de souvenirs

 

Je ne peux qu’insuffler

La folle envie de rire

De nos cœurs ébréchés

 

Je suis un long passage étroit,

Le feu du savant fou.

Je suis le flux des courants froids,

Le contenu d'un trou,

Le contenu d'un trou.

 

Et demain, encore

Dans l’effort de nos corps

 

Nous irons au front

Des désirs évanouis

Du revers de nos mains

Chasser l'ennemi

 

Et demain, toujours…

Dans le bruit de la vie

 

Je suis...

 

Je suis le témoin inconnu,

Sans papier, sans pays.

Je suis la foule inaperçue,

Sans place, sans abri.

 

Je suis le passant des lieux vides,

La fille d'à côté.

Je fuis dans le creux de vieilles rides,

Dans l'ombrage d'une fée...

 

N.

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 15:14

 

Ma tête vole en l’air,

Me traite de misère.

Une tête éraflée,

D’une traite délavée.

 

Ma tête dévale les vallées, les pavés.

 

Ma tête m’inflige…

Multiples vertiges.

Ma tête têtue,

Cherche à tête perdue.

 

Ma tête déçut, m’en tire, me tue.

 

Cher chair, matière grise,

D’une conscience, sous l’emprise.

Ma tête frise « folie »,

Ma tête souffle « suffit ».

 

Ma tête attelle les voyelles, martèle mes ombrelles.

 

Cervelle et un mot qui frappe,

Cervelle et un mot qui l’éclate.

Ma tête en sang pisse écarlate,

Ma tête et le sang coulent, s’échappent.

 

Ma tête décidée recoud en carré les ronds déformés.


Ma tête et ses airs,

Traitresses chimères.

Ma tête de mépris,

Me tresse l’infini.

 

N.

Partager cet article
Repost0
4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 15:05

Sous un arbre périt la forme de l'homme,

Les branches pendantes du saule l'orne.

 

Enveloppée de racines et soudée à son tronc,

Comme un père à sa fille, Une mère à son jonc.

 

La moitié du visage affublée de l'écorce,

Mille tiges vertes poussent, enracinent son torse.

 

La plus belle expression pendue à ses lèvres,

Une peine sereine menant vers une trêve.

 

Les feuilles décorent son corps encore perceptible,

Un écho de douceur déchirante à peu près tangible...

 

Les fleurs ne tarderont plus à naître,

Elles préparent leurs beautés. De lumière, leur quête.

 

Le soleil perce le cœur de l'ombre somnolente,

Traverse les longues branches dansantes.

 

Telle une rencontre métaphysique sous un arbre,

Où périt la forme d'un homme immuable.

Partager cet article
Repost0
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 04:52

Sous tes habits d’arlequin,

Tes rires de pasquin,

Ton rôle de comparse,

N’est plus drôle, sans farce.

 

Laisse le paradiste,

Et le pitre loustic.

Laisse le fantaisiste,

L’auguste comique.

 

Voltigeur,

Matassin,

Saltimbanque,

Ou forain.

 

Enlève ton masque,

Tes songes fantasques.

Tes savates trop grandes,

Qui ne te servent à rien.

 

Dans ce vaudeville,

Tout reste labile,

Rien ne sert à rien,

Sans plus, sans moins.

 

N.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 05:09

Devant toi je suis vide,

Devant moi tu es flou.

Tu me laisses livide,

Je me pends à ton cou.

 

Je deviens l`embrumée,

Je ne touche plus par terre.

Ma valeur en fumée,

Ma raison est enfer.

 

Je suis femme d`or,

Mais qui, devant toi, dort.

Je suis rose d`été,

Se laissant claquemurer.

 

Je suis l`embrumée,

Je caresse mes chaînes.

Mais... je partirai,

Avant d`être l`embaumée.

 

N.

Partager cet article
Repost0
21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 00:35

Hybride Lagon-Fleuve.

La plus belle étendue,

Magnificence aiguë.

 

Une eau claire et calme,

Turquoise et sable.

Une eau fraiche et pure,

Enveloppante comme l`azur.

 

Richesses et merveilles,

Sans fautes.

Fond marin vivant.

 

Fleuve sans pareil,

Aucun autre.

Doux et transparent.

 

Courants et courbes,

Juste imparfaits, 

Juste parfaites.

 

Un fleuve qui a coulé,

Sous mes orteils

Et sous mes pieds.

 

Quatre saisons en été,

Dont je me suis abreuvée.

Quatre saisons gelées,

Que le soleil a réchauffé.

 

Un amour d`ami,

Hormis les jours.

Ami de toujours,

Et aujourd`hui,

 

Il est diamant, 

Perle d`or blanc.

Mon fleuve,

Dans l`océan.

 

N.

 

6

Partager cet article
Repost0
17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 00:33

Deux semaines encore, puis je quitte cette ville…

Après huit années de « Montréal »,

De recherche de liberté, de demande d`asile,

D`émancipation et, des fois, d`immoral…

 

Je reviendrai de temps en temps,

Et puis, ce n`est que pour un instant.

Mais j`avoue, j`ai la larme à l`œil,

En laissant mon appart, mon arbre et ses feuilles.

 

Cette belle rue Laurier,

Ces matins ensoleillés,

Ces parcs, ces cafés,

Et ces amis du monde entier.

Cordonnier, libraire, chocolatier,

Boulangerie, fruiterie, fromager.

 

Une visite, ce soir, dans mon appartement.

Cette semaine, le tri et les boites…

Quelques jours pour refaire mes plans,

Dernier jour de travail, puis, déménagement.

N.

Partager cet article
Repost0
15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 05:41

Son sourire qui n’en est pas un,
Fait courir les comptes un à un.
Histoires d’amours et d’amants,
Aux impossibles jours d’antan.

 

Dénudée de joyaux, de bijoux,
Sur sa tête, ses oreilles, son coup,
Un simple regard perçant,
Avec des lèvres en croissant.

 

Reste le secret d’une dame,
Sûrement une peine en flamme.
Bien gardé par contenance,
Pour ne déplaire aux bienséances.

 

Monna Lisa, la Joconde.
Monna Lisa dans l’ombre.
Et l’œuvre d’un maître,
Portant le sceau de l’être.

 

N.

Partager cet article
Repost0
1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 02:19

Il me semblait le voir au loin, il me semblait bien...

Douze années ont passé, douces années passées,
Intangible temps, mer d’amertume


Une passion dépouillée de réflexion… passons !

Une contracture au coeur, une lumière dans ce labeur.


Treize âmes flottantes, très aimé flot d’amante;

Surgit de son ventre une peine enflammée


Suffit de respirer, suffit de respirer.


N.

Partager cet article
Repost0
1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 02:16

Un océan de lumière m'emporte dans cette étendue d'étoiles que sont tes yeux,
Des rayons incandescents m'entourent et me supportent,

moi et ma chevelure diffuse, à travers ce vent brillant.

Ce désir lancinant de te respirer, de caresser tes ailes

a fait éclos mon cœur tel un astre vermeil propulsant une fougueuse chaleur.
De l'harmonie qui c'est créé entre nous est née une crépitante symbiose.

Pareille à la rosée, je m'émerveille de toutes ces étincelles que tu déposes sur moi, toi... mon aube.
Comme un ruisseau, tu coules sur mon corps devenu turgescent par cet ardent plaisir que me procure ton doux soupir,
Je me délecte en dégustant ta chair qui roule entre mes doigts

et ta peau qui m'apparaît comme un fruit mûr par son odeur sucrée.
Puis je m'ouvre à toi, mirifique jeune homme, tel le ciel s'abandonne à l'aurore...

Mais jamais assez de mots il n'y aura sur cette terre

ou même n'importe où dans l'univers, pour coucher mon amour sur papier.
Sois simplement attentif à la façon que j'ai de te regarder...


N.

Partager cet article
Repost0